Aujourd'hui, Marie Demers a des tonnes de raisons de bouder. Elle n'a en effet aucune envie d'accompagner sa mr̈e aux funřailles d'une vieille tante qu'elle n'a jamais connue, pas plus que de porter une robe noire terriblement triste et de renoncer s̉es jeux pour voir des gens pleurer toute la journě. Surtout qu'elle n'a pas le droit d'amener son chien ador!̌ Lorsqu'elle comprend que sa maman est accablě par le chagrin et qu'elle compte sur elle pour l'p̌aule, la fillette dčide de bien jouer son rl̥e et fait de son mieux pour čouter la cřm̌onie, mm̊e si elle s'ennuie terriblement. Mais, rien ne va plus lorsqu'elle se penche pour donner un baiser l̉a df̌unte et bascule dans le cercueil... [SDM]

Un premier roman narr ǎvec exaltation par une petite rouquine dont l'authenticit,̌ la spontanǐt,̌ le dynamisme, la crǎtivit,̌ la sensibilit ět l'espig̈lerie illuminent les pages. Ceci au gr ď'une tranche de vie au fil de laquelle l'hřon̐e affirme ne pas comprendre le chagrin qui dv̌aste sa maman (aprs̈ tout, sa tante ťait vieille et mourir fait partie de la vie!) jusqu' c̉e que cette dernir̈e lui demande de rf̌lčhir l̉a manir̈e dont elle rǎgira lorsque son chien sera vieux et qu'il disparat̋ra. Des saynẗes expressives et amusantes viennent ajouter l̉a frac̋heur pimpante du texte, rďig ľ̉a premir̈e personne dans une typographie large et ařě au sein duquel le caractr̈e enflamm ďe l'hřon̐e est rehauss p̌ar d'habiles variations typographiques. Les titres de chapitres sont quant ẻux rďigš dans des ballons de baudruche confřant une touche festive l̉'ensemble. Une sřie adorable, qui traite sans jugement, avec humour et originalit,̌ de problm̌atiques dľicates au fil des aventures d'une fillette db̌rouillarde, qui grandit peu p̉eu et aux ct̥š de laquelle on retrouve par ailleurs le mignon toutou dǰ r̉encontr ďans l'album "Journal d'un pug extraordinaire", publi čhez le mm̊e ďiteur. [SDM]