Journal intime dans lequel Amélie, dite Mélie, relate les aléas sans gravité qui pimentent son quotidien d'adolescente de quinze ans entre grandes amitiés, insupportables rivalités, émois amoureux et, surtout, relations familiales tissées de moments de tendresse, de colère, de complicité et de querelles qu'elle partage avec une maman très stricte et un peu sorcière (qui devine tout et sait s'amuser à ses heures), un papa bienveillant et des jumeaux de neuf ans aussi casse-pieds qu'adorables, sans oublier Charles-Olivier, dit Lolo, un garçon de neuf ans qui prend plaisir à la provoquer et à la faire sortir de ses gonds. Un chien prénommé Frileux vient compléter cette famille tissée serrée. Dans cet épisode, l'héroïne s'attarde principalement sur sa relation amoureuse avec Simon, qui la rend insécure et jalouse en complimentant et en observant d'autres filles. Mélie fulmine de voir son amoureux discuter avec son ex et, pour ne rien arranger, le prof d'histoire (qu'elle trouve si mignon!) les force tous deux à effectuer un travail d'équipe avec l'insupportable Bella, qui prend plaisir à la provoquer. Ceci sous le regard de Simon, qui ne prend pas la peine de la défendre! Leur relation survivra-t-elle à cette épreuve? Des vacances de Noël en Floride et des petits plats cuisinés avec l'adorable Lulu viennent heureusement remonter le moral de la narratrice, qui sent par ailleurs son coeur s'affoler inexplicablement lorsqu'elle croise William, l'ami de Lolo, qui a quelques années de moins et un physique grassouillet... [SDM]

Une chronique pleine de vie, qui constitue le pendant féminin du journal de Lolo, publié chez le même éditeur. On retrouve ici les ingrédients ayant fait le succès de ce dernier, à savoir une adolescente plutôt attachante, qui est, de son propre aveu, dramatique et insécure. Parfois impatiente, elle sait également reconnaître ses torts et voue une affection sans bornes à ses cadets, qui savent comme l'attendrir. La narration, très près de l'oralité, respire encore une fois le vécu: ce qui n'a rien de surprenant puisqu'elle découle d'une collaboration entre l'auteure et sa fille, dont la complicité pleine de tendresse illumine d'ailleurs les pages. Transcriptions de courriels, de "mots dièses" ("hashtags") et de dialogues, jeux typographiques, polices et tailles variées des caractères, mots raturés, petits dessins et mise en page éclatée évoquant celle d'un véritable journal intime viennent dynamiser le texte aéré, qui est rédigé en noir et fuchsia, dans un style simple et vivant. Quelques écarts langagiers à peine voilés (v*ch*, s*l*pe, ch*enne, c*nne, b*tch, etc.) pimentent cette lecture un peu redondante, qui s'échelonne ici du mois d'août au mois d'avril, et en filigrane de laquelle s'esquisse le portrait vivant d'une famille unie bien sympathique. [SDM]